Conférence sociale du 15 mars 2021 : l’U2P juge nécessaire de poursuivre le soutien aux entreprises et l’aide aux contrats en alternance
Ces aides ont suscité un véritable engouement, en particulier avant le deuxième confinement, lorsque les entreprises étaient dans une dynamique de reprise. Le risque serait élevé aujourd’hui, compte tenu de l’incertitude quant à la situation sanitaire et du fait que les premières aides ne sont parvenues que six mois après la signature des contrats, que les entreprises renoncent à recourir à de nouveaux contrats en alternance.
Cet encouragement à la formation initiale des jeunes constitue un indispensable investissement. Plus la décision sera effectuée rapidement, plus nous aurons de chances de sauver l’alternance cette année.
L’U2P a également à attirer l’attention du Premier ministre sur les travaux de la mission de Bruno Mettling sur les travailleurs des plateformes de mobilité et de livraison. Les orientations présentées tendent à créer un troisième statut entre celui de salarié et celui de travailleur indépendant, à contrecourant des mesures prises dans la plupart des autres pays qui requalifient ces travailleurs en salariés.
Si les orientations du rapport étaient mises en œuvre, elles seraient source de confusion : confusion sur la notion de dialogue social jusqu’à présent réservée aux relations employeurs-salariés ; confusion sur la représentation des travailleurs indépendants. De plus, elles aggraveraient les distorsions de concurrence que nous connaissons déjà.
Concernant les travailleurs de la deuxième ligne, parmi lesquels il faut compter les salariés des secteurs du bâtiment et de l’alimentation, l’U2P souscrit à la possibilité donnée aux entreprises, dans le cadre d’orientations fixées par les branches professionnelles, d’accorder une prime aux salariés, non soumise à l’impôt et aux prélèvements sociaux. Ce serait une juste reconnaissance de la nation pour ces personnes qui ont continué leurs activités au service de la population.
Enfin, l’U2P juge effectivement nécessaire de travailler sur les modalités d’accompagnement des entreprises dans la phase de rebond de notre économie. En premier lieu, il faudra éviter d’arrêter brutalement les aides et préférer un échéancier de retour progressif à la normale garantissant une bonne visibilité pour les entreprises.
Il est essentiel que les professions qui font encore l’objet d’une fermeture administrative, en particulier les restaurateurs et les commerces et services situés dans les galeries commerciales de plus de 10.000 ou 20.000 m2, puissent être informées plusieurs semaines avant la date de réouverture afin d’optimiser leurs chances de retrouver la rentabilité tout en adaptant les protocoles sanitaires en vigueur.